Michi

Je voyage au Japon pour savoir d’où vient mon attirance pour ce pays. En y allant, je ne fais pas que me rapprocher d’un point géographique, mais également et surtout d’un point, ou plus exactement d’un espace intérieur où se situent mon envie, mon languir et mon besoin de Japon*. Plus mes pas se font nombreux sur le sol japonais, plus loin je m’enfonce dans mon espace intérieur et mieux je saisis ce rapport irrationnel qui me lie à cet archipel. Les photographies que j’y réalise sont donc moins une description documentaire qu’une cartographie aux contours imprécis de ce désir de Japon.

 

* Pour reprendre le titre d’un livre de Jean-François Sabouret, chercheur au CNRS, fin connaisseur et grand amoureux du Japon.